Note de synthèse du Président Mr Thierry DELOLME

Publié le 21/01/2021

Note Pandémie COVID-19 du 18 janvier 2021

Cette note de synthèse a pour objectif de poser la problématique de la reprise des compétitions, en fonction de l’évolution de la pandémie et des décisions gouvernementales, tout en tenant compte de l’ensemble des paramètres (instances et clubs),  afin que nous ayons une vision d’ensemble la plus fine possible, avant de valider, dans les semaines à venir, telle ou telle option.

A l’occasion de sa conférence de presse, en date du 14 janvier 2021, le premier ministre, Jean Castex, a annoncé l’instauration d’un couvre-feu dès 18h, pour une durée minimale de 15 jours, à compter du samedi 16 janvier,  ainsi que la fermeture des gymnases. Ces nouvelles restrictions viennent compléter les mesures déjà en vigueur. Par ailleurs, le gouvernement reste très préoccupé par l’apparition des nouvelles variantes du COVID-19, semble-t-il plus contagieuses. 

A présent, la seule mesure favorable à la reprise repose sur la réussite de la campagne de vaccination.

Rappel des conditions actuelles :

  • Interdiction d’accès aux vestiaires et fermeture des buvettes
  • Interdiction d’accès aux gymnases pour tous (annonce du 14 janvier)
  • Autorisation, pour les mineurs et les majeurs, de pratiquer des entraînements en extérieur, sans restriction de nombre, mais sans contact ni opposition.
  • Toute rencontre, officielle ou non, est strictement interdite.

Toutes les mesures de gestes barrières restent d’actualité, suivant le protocole du DLF présenté en mois d’août 2020.

A présent, nous avons trois grands défis devant nous :

  • La reprise et la forme des compétions pour la saison 2020-2021 :

Avec l’instauration d’un couvre-feu à 18h, les lycéens et les personnes actives ne peuvent plus s’entraîner en semaine, mais uniquement le week-end.

Si l’on tient compte de la nécessité d’une phase de préparation athlétique de 4 semaines, le redémarrage des compétitions ne pourra pas se faire avant le 7 mars.

Par ailleurs, la Fédération a confirmé, pour des raisons réglementaires, que nos compétitions doivent être terminées au plus tard le 30 juin.

    Nous devons également garder à l’esprit que les nombreux cas de contamination vont        immanquablement occasionner des reports de match.

 

Quatre options :

  • Un championnat classique en deux phases « aller/retour ».

Avec le retard déjà constaté et une éventuelle reprise fin février/début mars, au mieux, cet objectif est d’ores et déjà écarté.

  • Un championnat phase « aller » et des poules de maintien et d’accession.

Avec certaines poules à 15 équipes, cette formule est également pratiquement impossible à respecter et rend l’abandon des coupes inéluctable.

  • Un championnat phase « aller » uniquement.

Sous réserve d’une reprise début mars, cette formule reste encore d’actualité, à condition de jouer tous les week-ends et certains jours fériés.

  • Une saison « blanche ».

Ce scénario ultime s’imposera par mesure gouvernementale et laissera au mieux la possibilité de terminer les coupes. En effet, les finales départementales sont l’occasion de grandes fêtes populaires et suscitent un véritable engouement des clubs.

Si cette dernière option devenait notre réalité, et suivant la date de reprise, le District mettra en place un « espace » de rencontres à définir, mais sans finalité de classement.

  • Des pratiques complémentaires

Puisque la pratique du football, dans sa forme classique, n’est pas encore d’actualité, le développement des nouvelles pratiques qui exclut les contacts, comme le « futnet » (tennis ballon), le « golf foot », le « foot en marchant », des formes aménagées du « foot à 5 » et le programme « les étoiles du football », initié par le DLF en direction des U11/U13, peuvent être développées. De plus, dans le but de maintenir un lien avec nos licenciés, nous étudions l’organisation d’un championnat « e-foot », le champion de France de la spécialité étant licencié dans un club de la Loire.

  • Coupe de France

La Fédération a négocié avec le gouvernement, la reprise de la compétition pour les clubs amateurs, avec un protocole proche de celui des professionnels. L’objectif restant la poursuite de cette épreuve majeure, les dotations financières et matérielles sont maintenues.

  • Les finances de nos clubs et de nos institutions

Pour les clubs :

  • La réduction des coûts pour la saison 2020/2021.

Les aides du Fond National de Solidarité sont valorisées, pour le District de la Loire, à 13,50 € par licencié. Pour rappel : 7 € du Fond National de Solidarité provenant de la FFF, 1,50 € de la Laurafoot et 5 € du District de la Loire.

 

Cette aide se traduisant, pour la Ligue, par une réduction de 5 € sur les licences et, pour le District, par la suppression des frais d’engagement et frais fixes, pour un montant minimal de 8,50 € par licencié.

Les clubs devront assumer uniquement la part liée aux activités des compétitions qui vont varier suivant les quatre scénarii du paragraphe A. Quelle que soit l’option retenue, les pertes devraient être « supportables » par les clubs sans salariés ; en revanche, pour les clubs bénéficiant de salariés, il est impératif de recourir, au maximum, au chômage partiel. Malgré tout, il est fort probable que certains de ces clubs rencontrent de réelles difficultés  financières.

  • Le remboursement partiel ou total des licences de la saison 2020/2021.

Des retours de clubs font déjà état de demande de parents ou de licenciés pour un remboursement des licences. Bien que le paiement d’une licence, et donc de l’adhésion à un club, ne soit pas, en théorie, lié à la densité de la pratique proposée, il est difficile de ne pas « entendre » cette revendication. Si le remboursement total du montant de la licence est à exclure, en revanche le club peut, suivant l’option retenue du paragraphe A, rembourser une partie de la licence, en ne gardant que la partie correspondante à la partie fixe des frais : le coût de la licence et les éventuels équipements offerts. La solution à privilégier reste un avoir pour la saison prochaine, ce qui participerait au maintien des effectifs. D’autant que l’Etat a annoncé une aide à la reprise de licence : le pass-sport.

  • Le prix des licences pour la saison 2021/2022.

Suivant le déroulement de la fin de saison en cours, il sera très difficile, si l’on tient compte du temps de pratique depuis mars 2020, de maintenir, pour les clubs, un tarif identique aux saisons précédentes. En conséquence, les budgets des clubs, pour la saison prochaine, seront probablement revus à la baisse, d’où la nécessité de réduire les tarifs d’engagements au niveau du District de la Loire. 

  • L’organisation de manifestations sportives en fin de saison.

Quel que soit le déroulement de cette fin de saison, l’organisation de manifestations, sportives ou autres, aux mois de mai et juin, revêt un caractère crucial pour le redémarrage de la saison suivante. Ces manifestations représentent, pour certains clubs, plus de la moitié de leur budget.

  • La réouverture des buvettes.

Les recettes générées par les buvettes représentent une part essentielle de l’équilibre financier de nos clubs : leur réouverture est donc une condition « sine qua non » de la reprise d’activité.

 

Pour les institutions :

  • La réduction des coûts pour la saison 2020/2021.

Le moyen le plus efficace pour réduire nos coûts reste le recours au chômage partiel pour nos salariés. Cette mesure est actuellement en vigueur et sera maintenue au mieux des intérêts du DLF, en limitant, si possible, les pertes pour nos salariés.

 

Suivant le scénario de la poursuite ou non de nos championnats, il sera possible de réduire ou d’annuler des lignes budgétaires initialement prévues, comme les récompenses, les dotations « fair-play » et autres. D’ores et déjà, nous devons organiser le District pour réduire drastiquement nos dépenses, si l’on veut proposer un nouveau plan d’aide pour nos clubs, pour la saison 2021/2022.

  • Les aides de la Fédération et de la Ligue AURA.

Il est impératif de faire l’inventaire des aides prévues par la FFF et la Ligue (pour les districts), afin d’évaluer, au plus tôt, notre niveau de ressources et d’élaborer un budget prévisionnel, en fonction des scénarii du paragraphe A. Le fiasco financier de « Médiapro » et les négociations compliquées avec « Canal + » vont probablement affecter les dotations de la Fédération, même si, à ce jour, nous ne disposons pas de données chiffrées.

 Au niveau de la Ligue AURA, l’équilibre financier était déjà « fin », sans cette crise sanitaire : la marge de manœuvre sera donc très réduite.

  • Les pertes envisagées suivant la forme des compétitions pour la saison 2020/2021.

Les amendes et autres ressources étant directement liées au volume des compétitions, nous devons, là aussi, projeter un résultat de fin de saison pour évaluer nos pertes.

  • Les effectifs de la saison 2021/2002

La diminution quasi certaine de licenciés, pour la saison 2021/2022, doit nous contraindre également à réviser notre budget prévisionnel à la baisse.

  • La mobilisation des licenciés pour la saison 2021/2022
  • Le risque de démobilisation des bénévoles des clubs.

Cette crise impacte directement nos compétitions, mais également le moral et la mobilisation des licenciés  encadrants. Pour nombre de clubs, la période festive du mois de juin, avec les tournois et manifestations, constitue le ciment de la cohésion et de la mobilisation des dirigeants. C’est pourquoi, nous devons impérativement préserver cette fin de saison et ainsi permettre aux clubs de remotiver  leurs « troupes ».

  • Le risque de démobilisation des licenciés pratiquants.

Si notre perte de licenciés est actuellement estimée à 10%, suivant le niveau de reprise de cette fin de saison, nous allons, fort probablement, vers une démobilisation de nos pratiquants. En conséquence, les instances doivent rester à l’écoute des attentes des clubs, les mieux placés pour endiguer ce phénomène. Ce qui implique que nous devons prendre en compte leur analyse de la situation, afin de maintenir le lien, et proposer ou soutenir les initiatives promotionnelles de cette fin de saison, ce qui renforce encore la nécessité de préserver le mois de juin, avec un minimum de rencontres officielles.

Commentaire général :

En  premier lieu, nous tenons à remercier les différentes personnes (présidents de club, éducateurs et autres) que nous avons sollicitées pour mener cette réflexion.

 

A la lecture de ce document, chacun aura compris que les conditions de reprise sont  entièrement liées au développement de la pandémie, aux décisions gouvernementales, mais également aux orientations fédérales et régionales. D’ici quelques semaines, nous saurons si nous pourrons, à minima, poursuivre la phase « aller » de nos championnats, et nous ne manquerons pas d’associer les dirigeants de club à notre réflexion et prise de décisions.

L’hypothèse d’une « saison blanche », longtemps écartée, fait peu à peu son chemin et nous serons fixés sur le sort de nos compétitions dans les semaines à venir. Cette décision ne peut pas se faire à l’échelle d’un district, mais au niveau régional. Si tel devait être notre sort, le District proposera un mini-championnat sans conséquence sportive, pour le simple plaisir de jouer.

Cette crise inédite va mettre à rude épreuve nos structures, instances et clubs, tant sur le plan sportif, psychologique et financier ; en attendant, nous devons préserver les conditions de reprise, faire preuve de patience, de lucidité, d’écoute et d’entraide. C’est peut-être également l’occasion de reconsidérer notre rôle, au delà du sportif,  sur le plan sociétal, en développant toutes les formes de maintien de la vie sociale au sein de nos clubs.

Courage, espoir et détermination ! Nous savons que le football ne se résume pas à la simple pratique sportive : assumons notre rôle et protégeons  au mieux nos licenciés et nos proches.

Bien à vous

Thierry DELOLME

 

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